Les méthodes de culture hors-sol, qui regroupent l’hydroponie, l’aquaponie et l’aéroponie, possèdent de nombreuses caractéristiques susceptibles de séduire agriculteurs, agronomes et consommateurs. Petit décryptage.

Il existe des formes d’horticulture qui, contrairement aux cultures en pleine terre, se pratiquent dans un milieu hors-sol. Ces techniques permettent la production de plantes à l’échelle domestique, mais peuvent également être utilisées pour la production commerciale. Elles s’adaptent à bon nombre de légumes (légumes feuilles, tomates, etc.), de fruits (essentiellement les fraises), d’herbes aromatiques et de plantes ornementales.

TROIS MÉTHODES

En hydroponie, les plantes se développent sur un substrat solide, neutre et inerte. Ce support peut être assuré par des matériaux tels que les billes d’argile, le sable ou encore la laine de roche. Une solution aqueuse enrichie en éléments nutritifs apporte l’eau, l’oxygène et les minéraux nécessaires à la croissance des plantes.

L’aéroponie se distingue de l’hydroponie par l’absence de substrat. La solution nutritive est pulvérisée en permanence, directement sur les racines.

Ces deux techniques ne nécessitent pas de vaste espace et l’infrastructure peut être légère (pots en géotextile, sacs, gouttières, etc.). Autant de caractéristiques qui leur permettent de s’insinuer dans les interstices de la ville, telles que les jardins, les toits, les balcons ou encore les façades.

Enfin, l’aquaponie désigne l’association entre l’hydroponie et l’aquaculture (élevage de poissons). Lorsqu’elles sont couplées, ces deux techniques deviennent complémentaires et permettent la création d’un cycle presque fermé permettant à la fois la production de poissons et de plantes.

INTÉRÊTS DE LA CULTURE HORS-SOL

Les techniques de culture hors-sol s’avèrent particulièrement intéressantes lorsque les terres cultivables sont polluées, comme c’est souvent le cas des sols urbains et périurbains. Elles peuvent également être utiles dans des zones géographiques où la terre n’est pas fertile ou simplement pas accessible.

De plus, ces techniques nécessitent considérablement moins d’eau que les cultures en pleine terre, permettant de préserver cette précieuse ressource. L’installation de tels systèmes peut ainsi être envisagée dans des régions où l’accès à l’eau est limité.

Un troisième avantage non négligeable est la supériorité en termes de rendement par rapport à l’agriculture traditionnelle. Selon la FAO, le rendement végétal des cultures hors-sol est augmenté de 20 à 25% par rapport aux cultures classiques, notamment car ces systèmes confinent les racines dans des espaces plus réduits, permettant d’augmenter le nombre de plantes cultivées pour une même surface.

 

source: www.fondation-louisbonduelle.org

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