1. Trouvez des repères
« Le principal obstacle pour les jeunes étudiants qui arrivent à la fac est le manque de représentation » témoigne Marie Blain, responsable du service « Université lycée » à l’université de Nantes. Vous allez en effet débarquer dans un endroit qui fonctionne très différemment du lycée, que ce soit dans l’organisation des cours, de l’évaluation, le rapport aux enseignants ou aux autres étudiants.
Aussi pour être sûr d’avoir toutes les infos, rendez-vous au stage de pré-rentrée que toutes les universités proposent avant la rentrée officielle. Le meilleur moyen de savoir qui fait quoi, comment se déroulera votre année, où sont les salles de cours, etc, et bien sûr ce qu’on attend de vous. Et ne croyez pas que c’est optionnel ! « On observe souvent un vrai décalage entre ceux qui étaient là et les autres en terme d’implication… et de réussite » explique Marie Blain.
2. Adoptez le bon rythme
« Il faut assimiler que le temps de cours n’est pas égal au temps de travail ! » atteste Marie Blain. Et ne pas hésiter à le faire savoir à sa famille et à ses amis qui pensent, comme beaucoup de monde, que la fac offre plein de temps pour soi (entre autres idées reçues)… « Il est important de prévoir à l’avance ce que l’on fait lorsqu’on a trou dans son emploi du temps ». S’organiser est le meilleur moyen de ne pas être tenté de rentrer chez soi ou buller à la cafét plutôt que travailler à la bibliothèque.
Par ailleurs, il faut rapidement trouver son rythme car le semestre, qui ne dure que 12 ou 13 semaines, passe très vite. Et dès que l’on décroche un peu, il est difficile de se remettre dedans. Marie Blain conseille aussi aux étudiants qui veulent trouver un job, d’attendre le 2e semestre, « si possible, une fois qu’on connaît le rythme et les exigences de travail, histoire de ne pas être débordé ».
3. Apprenez à être autonome
Fini le temps où les enseignants pouvaient vous recadrer, où les devoirs réguliers vous permettaient de savoir où vous en étiez, désormais, vous allez devoir vous débrouiller comme un(e) grand(e) ! « Les étudiants en ont conscience de façon théorique mais ne peuvent pas vraiment anticiper. C’est souvent le plus grand dépaysement qu’ils auront à vivre pendant leur cursus » raconte Marie Blain.
Surtout qu’à cela se greffe la décohabitation familiale et donc l’autonomie dans la vie quotidienne, pour le logement, la nourriture, le budget, les démarches administratives… Seule façon de se préparer : être bien organisé, trier ses papiers, noter tout ce qu’on a peur d’oublier, gérer son agenda (se faire des alertes sur son téléphone ou son email)…
4. Intégrez-vous
Etre autonome ne veut pas dire… être seul ! « Certains étudiants se disent qu’ils sont là uniquement pour bosser, négligent leur vie sociale et finissent pas déprimer, témoigne Marie Blain. Or la réussite des études passe aussi par son épanouissement personnel ». Le fait d’avoir (ou de se faire) un réseau et des amis permet de se sentir bien sur le campus, d’avoir plaisir à s’y rendre, et d’être fier d’appartenir à son établissement « Non seulement cela rassure, mais en plus cela réduit les risques de décrochage car à plusieurs, on se soutient, on s’entraide ».
Si vous ne connaissez personne en arrivant, pas de panique. Un bon moyen de faire des connaissances, en dehors des cours, est de participer aux activités sportives, associatives, culturelles, nombreuses sur le campus. Et cela donne un bon équilibre de vie !
5. Sachez demander de l’aide
Au bout de 2 ou 3 semaines, vous avez le sentiment d’être largué ? N’attendez surtout pas que les choses passent, souvent elles ne font qu’empirer ! Le réflexe à avoir : demander de l’aide. Si le problème concerne les cours, tournez-vous vers votre enseignant référent ou un tuteur, si vous vous sentez stressé ou angoissé, poussez la porte de la médecine universitaire , et si vous avez l’impression de ne pas être dans la bonne voie, rendez-vous au service d’information et d’orientation qui pourra vous aider à vous réorienter…
« Les points de contact existent et sont nombreux, le tout est de ne pas rester passif et de ne pas s’enfermer, car il est très difficile de revenir après avoir décroché, même brièvement » ajoute Marie Blain.
Source: studyrama.com