Le premier réflexe à avoir si vous présentez les symptômes typiques d’une infection urinaire est de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant, sauf si vous avez une prescription d’antibiotiques d’avance pour cystites à répétition. Pensez également à boire abondamment et à uriner souvent en vidant bien votre vessie. Les rapports sexuels sont à éviter jusqu’à ce que l’infection soit guérie.

Le diagnostic

Pour confirmer l’infection urinaire, le protocole est simple : il suffit de faire un test à l’aide d’une bandelette urinaire. En cas de résultat positif, le médecin peut demander en complément un examen cytobactériologique des urines (ECBU) en laboratoire. Ce test permet d’identifier avec précision la bactérie responsable de l’infection. Il est souvent associé à un antibiogramme, processus qui évalue la sensibilité de la bactérie aux antibiotiques. Le médecin s’appuie ensuite sur les résultats de l’antibiogramme pour prescrire le traitement le plus adapté.

Les différents traitements de la cystite

Le choix du traitement dépend essentiellement de la nature de l’infection urinaire. Ainsi, s’il s’agit d’une cystite simple sans risque de complications, seul le test par bandelette urinaire sera effectué pour rechercher les leucocytes (globules blancs) et les nitrites produits lors d’une infection urinaire. Si le test est positif, le médecin prescrit un traitement par antibiotiques en dose unique ou sur une période courte (trois à cinq jours au maximum). En première intention, c’est la fosfomycine qui est privilégiée. Les antibiotiques de la famille des fluoroquinolones (ciprofloxacine, loméfloxacine, norfloxacine, ofloxacine) ne sont utilisés qu’en seconde intention. Quel que soit le traitement prescrit, il est possible que les symptômes de la cystite persistent deux à trois jours avant de disparaître.

Chez la femme enceinte, un test par bandelette, un ECBU et un antibiogramme sont réalisés avant de prescrire tout traitement. Dans les huit à dix jours qui suivent l’arrêt des médicaments, un ECBU de contrôle est réalisé pour s’assurer que l’infection est bien guérie.

Si la cystite se manifeste chez une personne fragile à risque de complications, le test bandelette, l’ECBU et l’antibiogramme peuvent être accompagnés d’une échographie abdomino-pelvienne. Parfois, il est nécessaire de mettre en route le traitement immédiatement, sans attendre les résultats de l’antibiogramme. Le médecin privilégie alors un traitement dit probabiliste à base de fluoroquinolones. Ce traitement est ensuite adapté en tenant compte des résultats de l’antibiogramme. Un ECBU de contrôle est indiqué si les symptômes de l’infection urinaire persistent après trois jours d’antibiotiques ou s’il y a une récidive dans les deux semaines qui suivent l’arrêt du traitement.

Cystites à répétition : que faire ?

La récidive de l’infection urinaire est un phénomène fréquent. On parle de cystites à répétition lorsqu’elles surviennent au minimum quatre fois sur une période de douze mois. Pour faire face à cette situation, le médecin traitant peut délivrer une prescription pour un lot de bandelettes urinaires à utiliser à domicile et un traitement antibiotique. Dans ce cas de figure, il doit expliquer le mode d’emploi des bandelettes et la méthode pour interpréter les résultats. Il doit également rappeler les bonnes pratiques relatives à la prise des antibiotiques et l’importance du suivi strict du traitement. Une consultation une à deux fois par an est recommandée pour réévaluer la situation et, si besoin, adapter la prise en charge.

Si la cause de la cystite se situe au niveau d’une anomalie anatomique, le médecin demandera des examens supplémentaires pour le confirmer : mesure du débit urinaire, échographie abdomino-pelvienne, uroscanner. En fonction des résultats, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

 

source: https://www.pharma-gdd.com/

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