L’audit étant une expertise professionnelle, effectuée par un agent compétent, l’audit comptable et financier d’une entreprise consiste à vérifier la sincérité, la régularité et la conformité des comptes pour s’assurer qu’ils reflètent l'état des finances et de la comptabilité de l'entreprise auditée.

Les normes en la matière sont celles de l’IFRS/IAS (International Financial Reporting Standards/ International Accounting Standards). Il s’agit de normes internationales auxquelles adhérent une centaine de pays et qui sont élaborées par l’IASB (International Accounting Standard Board ou Bureau des standards comptables internationaux en français).

En France, la référence comptable est le PCG (Plan Comptable Général) : mis au point par l'Autorité des normes comptables (ANC), il définit les règles qui s’appliquent à toutes les entreprises domiciliées en France et régit l’élaboration de tous les documents comptables (bilans, comptes de résultats, rapports et annexes).

Malgré ces normes, en matière de comptabilité et de contrôle, il existe cependant différentes formes d’audit selon les raisons pour lesquelles celui-ci est effectué et l’organisme qui s’en charge. De manière générale, il est possible de distinguer trois types d’audit des finances :

  • l’audit dit de « présentation », c’est-à-dire la vérification de la mise en forme des documents par un expert-comptable

  • l’audit limité, c’est-à-dire un contrôle de la cohérence des comptes

  • l’audit complet, qui ajoute une analyse à la procédure de vérification.

Les audits sont effectués soit par un expert-comptable (ils dépendent de l’Ordre des Experts-Comptables) soit par un commissaire aux comptes (ou CAC), un auditeur spécifiquement chargé de vérifier les comptes d’une entreprise. Désignés lors de l’Assemblée générale ordinaire, les CAC certifient ensuite les comptes. Cette certification est obligatoire pour toutes les entreprises qui doivent se soumettre au contrôle légal des comptes.

Audit comptable et financier : méthodes

L’audit des finances suit des règles très strictes, les mêmes pour tous, qui peuvent être décomposées en trois phases :

- La phase de préparation consiste à rassembler tous les éléments comptables afin d’une part de bien identifier l’entreprise concernée et, d’autre part, de définir des objectifs précis.

- La phase de réalisation commence par le contrôle de la tenue des comptes puis se poursuite par l’examen des documents de synthèse (bilan, compte de résultat et annexe comptable) afin de valider les objectifs préalablement définis.

- La phase de conclusion consiste en la rédaction d’une synthèse des résultats obtenus. Elle peut être accompagnée de recommandations pour améliorer la gestion comptable.

En cas de faits délictueux décelés pendant sa mission d’audit, le commissaire aux comptes a l'obligation d'en informer le procureur de la République. Sa responsabilité ne peut pas être engagée au titre de cette révélation sauf si cette dernière procède d'une intention malveillante du commissaire aux comptes. C'est le cas notamment en cas de révélation abusive dont le seul but est de nuire à son client.

Audit comptable et financier : objectifs

En France, un contrôle légal est obligatoire pour toutes les sociétés par actions (S.A., S.C.A. et S.A.S.), quelle que soit leur taille, ainsi que pour les S.A.R.L., les S.N.C. et les S.C.S. qui dépassent deux des trois seuils suivants : un bilan supérieur à 1,55 million d’euros, un chiffre d’affaires hors taxe supérieur à 3,1 millions d’euros et plus de 50 salariés. L’audit doit alors être réalisé par un CAC.

Un contrôle légal est également obligatoire dans le cadre de certaines opérations spécifiques, telles que la transformation, la fusion ou la scission et, enfin, l’apport en nature au capital (lorsque la valeur apportée est supérieure à 7500 euros).

Un contrôle facultatif peut être demandé par les associés d’une entreprise ou par un juge, dans le cadre d’une procédure judiciaire. Il se déroule comme un contrôle légal, avec nomination d’un C.A.C. lors d’une assemblée générale.

Tout audit financier qui n’entre pas dans les catégories précédentes est dit « contractuel », puisque ses conditions et ses objectifs sont définis par un contrat. Il peut être réalisé en interne, par les entreprises qui disposent d’un service comptabilité, ou un externe, par l’intermédiaire d’un cabinet d’expert-comptable, d’un C.A.C. ou même d’un cabinet d’audit spécialisé (tels que PricewaterhouseCoopers, Deloitte ou Ernst & Young pour ne citer que les trois plus célèbres).

Dans ce cas, son objectif est essentiellement d’ordre prévisionnel. Il permet aux dirigeants d’avoir une vue d’ensemble de leurs finances afin d’optimiser les comptes de l’entreprise, dans le respect de leurs obligations fiscales et comptables, et de mieux gérer celle-ci.

Source: https://gocardless.com/fr/guides/articles/audit-comptable-et-financier/

Aucun commentaire

Sujets, Cours et Annales récents